17/06/2008

Réguler le web 2 ou faire face au changement qu'il révèle ?

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Il n’y a pas que les bacheliers qui révisent. En ces temps où je me trouve les deux mais prises à servir les besoins du mon (vraiment tout) petit dernier, je retrouve de manière plus prononcée le chemin de la TV, medium progressivement délaissé par moi au profit du web. Dans ce contexte, une rediffusion de C dans l’air consacré aux médecins, s’est montré ce soir parfaitement caractéristique de l’air du temps et de ce qu’il me semble fréquemment se passer sur les plateaux. Après un reportage éclairant sur la manière dont les patients-internautes se sont saisis du net, avec passage par les blogs, les forums de Doctissimo, ou inévitablement Wikipedia, il était instructif d’entendre les représentants de la profession réagir à cette réalité.
À les entendre, il y aurait le bon grain de l’ivraie. Le bon grain, ce serait les forums et les discussion où les patients cherchent à comprendre leur maladie et s’entraider pour la surmonter. L’ivraie, c’est de pointer les sujets qui parlent des médecins eux-mêmes et tout particulièrement de certains d’entre eux, et de pointer à ce propos l’absence de contrôle, de fiabilité, l’idée de diffamation est patente. La tentation surgie, au détour de cette discussion, de réguler tout ça et d’en repasser par des “institutions”, mot valise désignant en creux des associations de malades notamment, où des instruments de régulation publique. Tout ça dans l’idée de fiabiliser le propos.
J’avais envie de parler de cet exemple, car il est un peu comme les perles identiques que l’on enfile et qui finissent par faire un collier. Actuellement, je trouve que le collier est assez riche. Il y a comme un bruit de fond qui vise l’expression critique des utilisateurs.
Mais dans la même émission, un des protagoniste m’a semble-t’il exposé un argument suffisamment bon pour juguler la tentation et faire passer la discussion à autre chose. Si les gens critiquent et comparent, c’est simplement qu’ils cherchent cela et que le système de le leur propose pas. Le thermomètre ne donne pas la fièvre, il montre le mal. À l’heure du web social et participatif, il s’appelle souvent manque de transparence et défaut de confiance. Il suffit de l’entendre et de changer de modèle, c’est finalement ce vers quoi le débat s’est dirigé. J’espère bien en voir d’autres comme cela plutôt que la vindicte à l’encontre du web social.

gallery image