12/01/2005

10 ans déjà

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

2005, c’est l’année des 10 ans de l’Internet de masse. J’ai déjà blogué sur les 10 ans de l’e-commerce cet été et je vous invite une nouvelle fois à méditer devant le 10×10 réalisé cet été pour Yahoo!
Plus près de nous, Les Echos consacrent un blog à l’événement, l’occasion de bonnes séquences nostalgies (Ch. Agnus), de savoir ce que sont devenus les anciennes stars de la bulle 1.0 (Oriane Garcia), ou – et c’est nettement plus intéressant – de se projeter (Pierre Chappaz). Je ne sais pas vous, mais c’est quand même fou ce que l’on reparle de Netscape à l’occasion de cet anniversaire.
Localement, France 3 s’est fendu d’un reportage chez nous lundi soir. C’est un honneur d’être une nouvelle fois conforté dans notre statut de chef de file régional, d’autant plus que groupe Reflect rassemble un petit groupe de vieux de la vieille du net local. Aussi, pour satisfaire à la vague nostalgique du moment et vous permettre de mesurer le chemin parcouru, j’ai donc choisi d’exhumer un document historique.


i20h.jpgC’était au printemps 1995 et Christophe et moi-même étions déjà des trublions du paysage multimédia (c’est comme cela qu’on se faisait comprendre à l’époque). Invité à une réunion de la CCI de Limoges destinée à faire le point et à stimuler le landerneau limougeaud sur le sujet, nous avions rapidement échafaudé un projet de FAI local, pompeusement dénommé “Internet20” (grosse ficelle faisant le lien entre le désenclavement routier d’une A20 inachevée et le désenclavement numérique dont on parlais déjà), histoire d’occuper le terrain et de montrer que c’était possible.
Qu’on en juge. À cette époque, France Télécom n’était pas encore privatisé. Wanadoo n’existait pas et d’ailleurs, je me rappelle bien qu’au cours de cette réunion, la douzaine de personnes présentes regardait le représentant de l’opérateur historique, lequel n’avait rien à nous dire. Début 1995, personne ici ne vendait du web, seuls un ou deux prestataires PAO sentaient le filon et occupaient verbalement le terrain.
“Internet20” présentait une offre d’accès RTC en 28,8kps, basée sur du Transpac, visant une centaine d’abonnés, avec un modèle fondé sur une réduction par quatre des coûts d’accès (à cette époque, point de forfaits, ni de tarif local pour la connexion au réseau).
Evidemment, à la rentrée suivante, donc il y a dix ans, le premier FAI local (NetSource pour ceux qui s’en souviennent) faisait son apparition. Il a depuis longtemps disparu.

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