Où est le défibrillateur ?
On a appris cette semaine que 64% des PME-PMI françaises de plus de 20 salariés disposaient d’un site vitrine, que 9,8% disposaient d’un site e-commerce, enfin que 20% n’avaient aucun service en ligne, y compris intranet et applications métier.
Regarder les PME de plus de 20 salariés plutôt que les PME en général montre un taux de 64% au lieu de 52, ce qui n’empêche pas qu’il soit indigne et surtout confirme que cela ne change rien au fait que cet indicateur est désespérément figé, tout comme l’est celui de la part de celles qui se sont engagés dans le voie du commerce en ligne. Ce n’est pas parce que l’e-commerce français va bien qu’il n’a pas du chemin à faire et que pour autant il suscite l’envie d’en être au sein du tissu de PME français. Ça bloque purement et simplement sur l’intégration des TIC et le fait qu’elles soient un facteur de développement. Ça ne percute pas.
C’est inquiétant et cela fait quelque mois que l’on s’agite au ministère de l’industrie. Récemment, il a lancé l’idée d’inciter à la création de plateformes collectives visant les TPE. Je ne pense pas que le problème soit financier, il procède d’une non prise en compte des enjeux de l’économie numérique et plus globalement de l’adaptation aux changements. Il est culturel.
À la question de savoir s’il faut que le numérique passe en force au niveau des PME, je répond que les approches douces et incitatives sont déjà à l’oeuvre et que ça ne change pas grand chose. Il est peut-être temps de changer de méthode.
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