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04/18/2008

Google défie l'évaluation de son économie

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Les résultats trimestriels de Google étaient très attendus. Il y a deux mois, Comscore avait annoncé un recul de la performance des clics sur les liens sponsorisés et d’aucun avaient vus dans ce qui était le premier coup de pompe du modèle, l’impact de la récession américaine sur le business, voire un coup d’arrêt au modèle. En tous les cas, l’action avait pris une claque. Au final, c’est moins le résultat des courses que les découvertes qui l’accompagnent qui méritent attention.
Les profits du géant ne sont pas affectés et le revenu augmente. La bourse est rassurée, l’action monte. En même temps, la croissance des clics sur 12 mois baisse de 30 à 20% et si la baisse est enrayée d’un trimestre à l’autre, le gain n’est que de 4%. Le problème maintenant, c’est la pertinence de ces indicateurs.
En effet, à l’occasion de l’annonce de ses résultats, Google a indiqué qu’une partie de la baisse vient en fait de lui-même et des changements intervenus dans ses algorithmes. Google a fait du ménage et certains ont en effet observé moins de ads par page et une valeur unitaire en augmenté. Du coup, c’est Comscore qui a bu le bouillon boursier et la question maintenant c’est de savoir si, comme le pense Jeff Jarvis, nous avons vraiment un indicateur fiable permettant de mesurer la santé d’un marché des liens sponsorisés ultra-dominé par Google.
C’est quand même un vrai problème. En gros, le marché regarde un thermomètre qui indique la fièvre, mais c’est juste parce que Google a fait le ménage sans que cela soit signifiant pour son business réel, sauf qu’au final, c’est toute l’économie numérique, sinon le marché de la pub qui se trouve suspect de grippe. À la limite on se demanderai presque su Google n’est pas capable de faire varier son cours de bourse en modifiant ses algorithmes !
Finalement, Google va bien, sauf qu’on ne sait plus vraiment dire comment.

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