Le web 2.0 est-il compatible avec le devoir de réserve ?
La nouvelle de la révocation d’un proviseur de l’éducation nationale à cause de son blog, et surtout de ce qui s’y trouvait, suscite une assez forte émotion cette semaine.
Cette affaire a tous les ingrédients qu’il faut. La révocation est motivée par la présence de contenus jugés “pornographiques” sur son blog. Or, l’intéressé est homosexuel, son blog anonyme et en le révoquant l’institution a défloré l’anonymat de l’intéressé et précipité la blogosphère sur l’affaire. Le caractère pornographique est mis en doute par beaucoup, pointant surtout la confusion des genres entre les fameux contenus et l’orientation sexuelle qu’ils sous-tendent et les réflexions sur son métier et l’institution porté par l’intéressé.
C’est en effet sur ce point qu’il y a beaucoup à dire. Car c’est bien au titre de son obligation de devoir de réserve que ce fonctionnaire blogueur a été révoqué. Cela me rappelle la fermeture du très croustillant blog de ce fonctionnaire de DDE à succès et il faut croire, avec cette affaire, que l’anonymat ne suffit donc pas et qu’un fonctionnaire a tout intérêt à parler de tout sauf de son métier et des institutions. Voilà qui n’est pas une bonne nouvelle au développement des nouveaux usages coopératifs en ligne dans et autour de la fonction publique et je m’interroge évidemment sur le secteur de la recherche et de l’enseignement qui pourtant gagnerait à s’en servir. Cet exemple illustre donc bien que l’organisation doit s’adapter pour profiter des nouvelles opportunités des TIC.
Bref, on en parle beaucoup sur le réseau, maître Eolas se fend d’une lettre ouverte à Gilles de Robien et la victime est elle-même interviewé sur Pointblog.
Our recent blog posts
See all blogs- Web3.AI Rising : How new technology can add value to your business
- How generative AI helped us create an e-commerce app – with personalised content – in just 2 weeks Technology
- Can you build a foodie app in 3 days using Generative AI? (Spoiler alert: yes!)
- ESG: it’s all about the micro and the macro