01/14/2009

Le web est une caisse de résonance

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Il est des parallèles savoureux. Dans son excellente analyse, Francis Pisani pointe la nécessité pour les médias d’embrasser le web social s’ils veulent survivre. Il formule notamment que la valeur est dans leur capacité à alimenter “les webacteurs connectés en réseaux”. Ça ne dit pas comment cela se monétise concrètement, mais après tout il y a déjà des solutions, pas seulement dans la pub d’ailleurs, et d’autres en expérimentation.
Les médias traditionnels se plaignent de Google et peuplent de leur hire les assises de la presse par ici, mais Google n’est qu’un symptôme, ou un bouc émissaire. D’ailleurs, l’ogre du web indique bien le noir destin que leur signifie officiellement Google“>qu’il ne peut rien pour eux. Il feraient mieux de méditer sur certains faits, notamment une étude IPSOS que je trouve fort peu relayée et qui dit notamment que 80% de ce que dit le web social est impulsé par eux.
Cela fait partie de ces choses qui démontent quelques mythes tout en ne vous surprenant pas tant que ça dans le fond. La fin d’année en a été peuplée. Le mythe, il provient notamment ici de réflexions ouvertes sur la viralité. De celles qui observaient que les vrais histoires de buzz se caractérisaient par le fait qu’elles explosaient véritablement quand un média sortait l’info du bruit du fond du réseau pour mettre un gros projecteur dessus. Au pied de la lettre, on va donc dire que les médias ensemencent le web et que, plus tard, ils viendraient y faire des bouquets. J’ai toujours aimé le concept du web comme un terreau, mais là c’est plutôt une caisse de résonance.
La conclusion du jour, ce sera donc que les médias alimentent déjà les webacteurs connectés en réseaux. Ils le font même depuis 5 ans si on se place à l’époque où les blogs ont commencé à signifier quelque chose. Même si, encore une fois, switcher n’est pas simple, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

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