04/14/2008

L'économie numérique dans la ligne de mire

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Pourquoi tant de haine ?, c’était la question posée il y a quelques jours dans le JDN par François Momboisse, Président de la FEVAD, toujours sous le choc des mesures prises en fin d’années dernière, de celles que la rumeur annonce, et surtout des amalgames fait pour discréditer la vente en ligne. Car le fait est que l’e-commerce, comme le numérique en général, sont bel et bien considérés par une menace et que les initiatives prises par le gouvernement marquent surtout le souci de n’y voir que des dérives ou des menaces.
La cyberconsommation a franchi l’année dernière le seuil symbolique des 5% du commerce de détail. Elle imprime de plus en plus fortement une dynamique de chnagements qui bouscule les positions établies. Et comme pour les biens culturels, je ne vois pas pourquoi lesdites positions n’essayeraient pas de jouer la défensive plutôt que le mouvement, qui plus est sur un terrain lobbyiste et politique, comme cela se pratique sous nos latitudes. Car le fait est que le poids lobbyiste, justement, des acteurs du numérique, reste faible, au même titre que l’économie numérique est invisible. La FEVAD fait beaucoup d’efforts, mais cela sera-t’il suffisant pour faire entendre une autre musique dans les oreilles de nos gouvernants ?
Le plus triste dans cette affaire est que, dans une approche hexagonale à l’ancienne, les missiles que craint la FEVAD ne visent que les cybermarchands français, alors que, déjà, plus de 15% de la cyberconsommation file dans l’escarcelle de leurs concurrents européens. Il serait peut-être temps de se rappeler que le marché unique existe en Europe et que les cyberconsommateurs se fichent des frontières intérieures à l’Europe. C’est clair qu’en faisant comme cela, on ne risque pas d’aider à l’émergence de champions français de l’économie numérique.
Pourtant, le Premier Ministre a visiblement découvert que nous étions à la rue, en l’occurence en dessous de la moyenne européenne et demandé à son tout nouveau Secrétaire d’Etat à l’Economie Numérique de proposer un plan sous 3 mois.
Un peu d’espérance dans la grisaille, peut-être aussi une belle collision entre les intentions de deux secrétaires d’état dans la torpeur estivale. La rentrée sera chaude !

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