02/09/2006

Les blogs politiques dans une nouvelle phase

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

C’était le gros dossier de Netizen #01 et il le sujet était bien choisis. Depuis, j’ai l’impression que l’on est sorti de la phase de découverte pour entrer dans un mode plus “industriel”.


Passons sur Politique 2.0, ou sur la confirmation de tendances comme celle consistant à faire comme Juppé pour exister autrement en attendant mieux (Jean-Pierre Raffarin) et intéressons-nous plutôt à l’accélération qui voit l’entrée en scène du podcast politique, de la généralisation des blogs de mobilisation et enfin de vrais études passionnantes.
Après avoir rechigné à bloguer, Laurent Fabius passe directement du site au podcast. Il n’est pas le premier contrairement à ce qui se dit, mais il est déjà suivi par d’autres, notamment Alain Carignon, qui continue donc à expérimenter après avoir déjà goûté au Wiki. Alain Lambert préfère pour sa part la Synthèse vocale.
Après l’avant-goût discret du référendum sur le TCE, il semble clair que chaque point de focalisation du débat va maintenant générer ses blogs de mobilisation. Ça commence avec le sujet du moment, à savoir le CPE, avec d’un côté Stop CPE et de l’autre ensemble pour le CPE. Il va falloir s’y faire.
carto.gifVoilà en tous les cas de la matière première toute trouvée pour le RTGI de l’Université de Compiègne et ses intéressantes cartographies du web Politique. Versac en livre aujourd’hui une analyse très intéressante, où l’on observe les galaxies de blogs des différents partis se développer.
J’adore ce type d’approche “en tendance”. Les évolutions sont très différentes, mais je ne suis pas vraiment convaincu, sauf peut-être dans le cas de l’UMP, que cela révèle vraiment de stratégies. C’est un peu tôt et j’ai envie de penser qu’une partie de ce qui se passe a un petit côté “naturel”. Cela serait donc révélateur de la culture profonde des partis (le PS avec ses courants qui tirent en tout sens par exemple).
On voit bien que l’on n’est encore qu’au début, avec des réseaux plutôt autocentrés et un rôle pivot très développé des “analystes”. Voir cette catégories, celles des blogueurs-citoyens au coeur du débat, c’est effectivement la marque de l’antériorité de ceux-ci dans le débat public en ligne, c’est aussi rafraîchissant pour la démocratie, au sens premier du terme.

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