L'industrie musicale n'en finie plus d'être isolée
Ça va décidément très vite dans le petit monde de l’industrie musicale, suffisamment pour que je me permette un billet de rebond sur celui d’hier.
J’y évoquais évidemment ce que j’appelerai “l’effet Radiohead””, où l’on apprend via Philippe Astor que derrière l’arbre Madonna, une vraie désertion de masse se prépare dans le show-bizz. Clairement, les artistes ne font plus confiance dans la capacité des labels à leur assurer du résultat et préfèrent prendre le train de l’innovation et quitter un navire qui prend l’eau, surtout quand le coeur de business du modèle on-line est celui des concert, du merchandising, bref de la marque, un domaine que les artistes gèrent eux-même très bien et depuis longtemps.
Il faut dire que les artistes n’ont pas oublié, eux, que les internautes sont aussi des clients et qu’à entrer en guerre avec eux on fait rarement de bonnes affaires. C’est d’ailleurs typiquement ce que le patron de l’intertainment de Yahho! vient de rappeler à l’industrie du disque, dans une citation pleine de bon sens : “la vie est trop courte, je veux satisfaire les consommateurs, pas les sanctionner”.
Et pendant ce temps, BVA nous apprend qu’un quart des français ont déjà illégalement téléchargé de la musique ou des films. À ce stade, la question se pose vraiment de savoir s’il faut embastiller le quart des français et il n’est pas étonnant, comme je le signalais hier, que des députés de la majorités se signalent pour parler d’amnistie (sic). Politiquement, tout cela devient en effet intenable si ce n’est ridicule.
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