05/18/2005

Un oiseau m'a pris en otage !

Author: Manuel Diaz

Moineau-1

C’est un grand moment que j’ai vécu ce soir en essayant de partir du bureau ! La journée fut chargée en rendez-vous et sollicitations diverses ; je me suis donc attardé en fin de journée au bureau assailli par les mails et autres encours qu’il convient de gérer au jour le jour si on ne veut pas rapidement se laisser déborder. Vers 21h, la faim aidant, je me décide à résister à l’appel de mes RSS : il est grand temps de rentrer à la maison.

A cette heure là je suis bien sur le dernier et je fais consciencieusement le tour des locaux histoire de m’assurer que toutes les fenêtres sont bien fermées. Et oui, la douceur du temps aidant aux abords agréables du parc de la technopole, on a le plaisir de pouvoir travailler les fenêtres ouvertes. Et là, je tombe nez à nez avec la bête, que dis-je, le monstre : un moineau !!! tranquillement installé à l’intérieur d’un bureau sur le rebord de la fenêtre. Il me fixe, ne bouge plus, me regarde droit dans les yeux l’air décidé à ce que je ne fasse plus un pas. Je viens de pénétrer visiblement dans ce qu’il a élu comme domicile. On dirait que le moineau à l’instinct de propriété. Il aurait eu des dents, je crois qu’il aurait volontiers soulevé les babines pour m’en montrer la blancheur. Face à temps de détermination redoublée du fait que j’ai une phobie tétanique des oiseaux, me voilà réfugié dans mon bureau. Que faire ? Le ridicule ne tue pas mais, quand même, il escamote un peu… Je sors timidement la tête du bureau, m’approche à pas feutrés du lui dit « Moineau Land, si tu t’approches je te dévore ». Avec un peu de chance il va bien finir par trouver la sortie tout seul ce volatile, je n’ai qu’à patienter. Ca restera une affaire entre lui et moi dont personne n’entendra parler. Mais pas du tout ! Je crois que je suis tombé sur un têtu, bien décidé à essayer toutes les fenêtres surtout celles qui sont fermées. Je ne peux quand même pas le laisser s’assommer délibérément, ce serait me rendre complice de non-assistance à bête à plûmes écervelée. Je me rends à l’évidence : il va bien falloir que j’avoue ma peur des oiseaux à mon potentiel sauveur. C’est décidé, j’appelle Cyrille. Je lui raconte timidement mon histoire et là, c’était prévisible, il s’esclaffe et après de longs éclats de rires raccroche en me disant « ah pas mal ta blague Manuel ». Beep.. Beep.. Beep.. Allo ? Beep.. ALLO ?.. Beep.. Au secours ? Bon ok, ca fait toujours plaisir. Essayons Alexis. Me revoilà humilié à raconter mon histoire une seconde fois. Alexis : « Bah t’as qu’à le capturer ! » ; « Je te dis que je ne peux pas Alexis ! » ; « Ecoute j’arrive, tu vas voir c’est facile ». A cet instant, je sais déjà que ce moineau va être blogué.

A peine arrivé dans la pièce, Alexis s’approche du piaf kamikaze. Je vous le donne en mille, il sort tout seul ! Désespéré, je rentre, et y’a pas intérêt à ce que je croise un chieur sur la route parce que là, je lui vole dans les plumes direct ! Pfff, non mais…

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