11/16/2005

Zlio vs Yahoo shoposphere

Author: Webmaster

Cette nuit, deux modèles de e-commerce 2.0 vont être lancés. Comme Daniel Broche il y a quelques mois, quelques uns de nos clients nous avaient déjà posé la question sur ce que pourrait être le commerce en ligne à la sauce 2.0. Nous avons eu l’occasion d’y répondre et de proposer différents concepts. Certains verront le jour d’autre pas. Mais ils avaient tous quelques choses en commun avec les deux projets qui vont démarrer dans quelques heures, aussi, nous sommes très curieux et intéressés de voir ce qu’ils vont déclencher en termes d’usage et d’appropriation.

Je veux parler de Zlio, une initiative française portée par Jérémie Berrebi (le papa de Net2one de la bulle 1.0), et de Yahoo Shoposphere, porté par… Yahoo (l’annuaire 1.0 qui est de plus en plus 2.0).

Il est assez rigolo de voir que ces deux concepts sont quasiment identiques, qu’ils sont animés par des structures très différentes (au niveau des moyens) et qu’il démarrent en même temps à quelques heures près. Bien sûr tout est secret, je me trompe donc peut être en disant que Zlio et Yahoo Shoposphere sont identiques… mais bon, à écouter leurs géniteurs respectifs il y a de la ressemblance dans l’air.

Techcrunch nous rapporte les propos de Rob Solomon, Yahoo’s GM of Shopping. Avec Shoposphere, Yahoo invente le concept de boutique personnelle dans laquelle l’internaute (abonné Yahoo) peut recommander des produits et bénéficier d’un commissionnement sur les ventes qu’il va déclencher.

Nous sommes donc bien là dans l’extension commerciale du modèle du blogueur prescripteur. Initialement abordée dans The Cluetrain Manifesto : le manifeste des évidences (en 1999 !), je cite “Les personnes dans un marché en réseau ont compris qu’elles obtiennent des informations et une aide bien meilleures, les unes des autres que des vendeurs. “, cette théorie se vérifie chaque jour. Si nous cherchons de l’information sur un produit, nous serons toujours plus sensible aux avis des consommateurs qu’au discours du fabricant ou du vendeur, que cet avis soit sur ciao.com, toluna.fr ou n’importe quel blog. Maintenant avec Shoposphere, le blogueur va donc pouvoir rémunérer son conseil en invitant ses lecteurs à acheter directement les produits qu’il a recommandés.

Shoposphere s’inscrit aussi dans le modèle de la “longue traîne, en démultipliant la surface de vente et en ouvrant le stock des venderus, il est possible de donner une jeunesse quasi éternelle aux produits de fond de stock. L’idée vient de l’analyse des ventes des libraires et va maintenant pouvoir s’appliquer à tout type de vente en ligne. Imaginons un blogueur fédérant une communauté de passionnés de bicross, il va pouvoir proposer à celle-ci une boutique comprenant un rayon de pièces détachées, un rayon de vêtements, un rayon livres, un rayon dvd,… à chaque fois il va présenter à des internautes intéressés des produits qui n’auraient pas forcément leurs places dans la vitrine du magasin principal. Ainsi à peu de frais, le vendeur se rapproche de sa cible. Vous l’aurez compris, c’est redoutable !

Et Zlio maintenant, c’est un peu pareil, 01net le présente en ces termes : ” Un service dont l’une des ambitions est de permettre aux internautes de gagner de l’argent en recommandant à leurs amis et aux personnes de leur entourage leurs services et produits favoris.” Le modèle de Zlio ajoute une dimension pyramidale en permettant de parrainer des internautes et de toucher une commission sur leurs ventes. Je cite Jérémie Berrebi dans 01net « Nous avons voulu transposer le modèle de la vente Tupperware directement sur Internet. L’idée est de développer des réseaux de prescripteurs de produits et services sur le Web ».

A l’heure où vous lirez ce billet les sites présentés ici seront peut être déjà ouverts, vous pourrez allègrement compléter mon propos en donnant votre avis.

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